samedi 30 novembre 2013

LA GESTION DES RISQUES DE CREDIT EN MICROFINANCE PAR LE CREDIT SCORING

S'il est vrai que la crise actuelle est née dans la sphère financière, que le manque de transparence , l'absence totale de régulation, la multitude des nouveaux produits financiers et la transmission d'actifs toxiques favorisée par le développement ahurissant des nouvelles techniques de l'information dans un monde de plus en plus globalisé, ont conduit l'économie mondiale à une crise généralisée. S'il est tout aussi vrai que cette crise, causée par les opérateurs sur les marchés financiers, a entraîné la destruction de dizaines de millions d'emplois et la précarisation de dizaines de millions de personnes dans le monde entier, il n'en demeure pas moins que d'autres aspects et d'autres produits de la Finance, souvent mal connus, ont permis et continuent de permettre à des centaines de millions de personnes démunies de sortir du cercle de la pauvreté et de l'exclusion et de s'intégrer dans l'économie marchande et le processus productif aussi bien dans le monde développé que dans les pays en développement.
Le microcrédit constitue, de nos jours, une autre facette de la Finance. C'est un nouveau produit, dont les financiers peuvent s'en orgueillir au vu des résultats qu'il a enregistrés, des initiatives qu'il a pu favoriser, et des oeuvres de promotion économique et sociale qu'il a permis d'amorcer dans les zones les plus reculées et les régions les plus défavorisées.

De nos jours, on parle beaucoup de microcrédit, une innovation dans le monde de la Finance, qui a permis aux populations démunies dotées de capacités productives et créatives, longtemps exclues du système financier classique, de pouvoir accéder au marché du crédit et devenir des agents actifs dans l'économie.
Cette composante de la microfinance, longtemps méconnue se trouve, aujourd'hui, exposée, d'une manière subite sous les projecteurs de l'actualité. Depuis la première conférence internationale de Washington en1997, les sommets, séminaires, conférences, déclarations et publications sur ce thème se sont succédé. Le prix Nobel de la paix 2006 a été attribué à Muhammad Yunus fondateur supposé du microcrédit et de la Grammen Bank. Dans la même optique, l'année 2005 a été décrétée, par les nations unis, « année internationale du microcrédit », et le microcrédit est considéré aujourd'hui comme un des instruments privilégiés de la réalisation des objectifs du millénaire étant devenu un outil majeur de réduction de la pauvreté.
Grâce à cet instrument, un pauvre, qui faute de moyens ni de garanties, ne pouvait, auparavant, entreprendre aucune activité, sinon salariée si le marché de l'emploi le permettait, peut se transformer, aujourd'hui, s'il en a la volonté et l'esprit créateur, en micro-entrepreneur et enclencher un processus d'accumulation de capital, de réussite économique et de promotion sociale. Partant de cette logique, il est communément admis, de nos jours qu'avec le microcrédit, on peut briser le cercle vicieux de la pauvreté et promouvoir la croissance moyennant des coûts réduits, et avec de faibles sommes d'argents dans une multitude de secteurs.
Les résultats probants obtenus grâce à cet outil sur le terrain commandent aux chercheurs et théoriciens d'étudier les voies et moyens de sauvegarder cet outil, d'améliorer son intervention et de permettre aux organismes qui le gèrent de perdurer et de se développer. Il s'agit essentiellement de chercher les meilleures voies devant assurer la pérennité des institutions offrants ce service.
Dans cette perspective, beaucoup de travaux de recherches ont été menés sur l'organisation des institutions de microfinance (IMF) et leur fonctionnement en terme de structure, de relations contractuelles entre donateurs, gestionnaires et bénéficiaires, de cadre réglementaire, de taux d'usure applicable, de pratiques de management....
Partant du principe que pour perdurer et prospérer, l'institution doit gérer au mieux les risques auxquels elle est soumise, en particulier le risque de non remboursement des crédits octroyés, l'objectif de ce document consiste a montrer comment une institution de microcrédit peut évaluer les risques de non remboursement de ses clients par le biais d'une méthode appelée « credit scoring », et comment ladite méthode permet aux gestionnaires et aux directeurs de crédit d'optimiser leurs décisions de microcrédit, et par suite, d'améliorer la rentabilité et l'efficacité de l'institution, ce qui est de nature à garantir sa pérennité. .... a suivre !

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