samedi 22 février 2014

Est ce que la gestion des risques dans micro finance est un effet de mode ou bien une obligation

Une caractéristique principale du microcredit , et qui est à l'origine de l'exclusion bancaire de la population pauvre , réside dans les risques importants qui y sont associes et qui se rattache à la nature du client et sa solvabilité , ces risques sont nés de la nature agence qui relie la banque a l'emprunteur, d'où les institutions de microcredit , comme tous les intermédiaires financier sont soumises à différents types de risques qui prouvent être classés en quatre grandes catégories à savoir :
-Risque institutionnels.
-Risque opérationnels .
-Risque financiers.
-Risque externes.
Pendant une décennie au Maroc , le secteur de microcredit a connu de très beau jours, bénéficiant d'institutions très performants et soutenues par les autorités locales et des bailleurs de fonds, pourtant , en décembre 2009 , les risques de non paiement à grimpe vers 14% , face à cette situation , et hausse du taux de risque , la banque centrale , les fournisseurs , les AMC ... Se sont mobilisés pour rétablir la situation .

En 2007 , la banque centrale a commencé rapidement dans plusieurs chantier en la matière de gestion des risques , des missions de supervision et a augmenté la fréquence de ses rencontres avec les AMC , de plus les institutions ont mise en place un outil en ligne ( centrale de risque , et crédit bureau ) pour la partage des donnes, pour éviter endettement croise des clients .

L'objectif été de promouvoir la culture et la fonction RiSK management au Maroc dans le secteur de Microcredit.
La 1er opération été marqué par le projet open Space, dans le but est de mettre en place un modem type de gestion des risques, Concrètement le projet vise à mettre en place un certain nombre d'outils qui serviront de support à l'élaboration d'une méthodologie de réduction des risques et d'amélioration de la diversification par la standardisation des outils de l'évaluation et de gestion , pour ne pas limiter aux risques financiers, mais couvrant également les risques opérationnels et stratégiques.
Au niveau de la réglementation , la banque centrale a publié une directive 1-G-2009 édicte un certain nombre des règles devant être respectées par les AMC et qui on trait ou rôle des organes d'administration et de direction , cette directive issue des recommandations émises par le comité de BÂLE II en la matière, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du deuxième pilier mise en place  d'un système du contrôle interne permettant l'évaluation et la maîtrise des principaux risques.

On conclue que la gestion des risques au Maroc dans le secteur du microcredit est devenue une nécessité et non pas une mode, vu les recommandations des investisseurs , les bailleurs des fonds est une obligation à travers les réglementations dictées par les autorités de tutelles à savoir la banque centrale ( projet de loi vote et valide le 20 février 2014 autorise BAM d'être l'autorité de contrôle du secteur )

Si les AMC actuels envisagent la transformation vers des sociétés de micro finance , ils doivent instaurer un système et fonction de RiSK management performant et répondant aux ambitions du secteur, toute fois , par l'innovation des outils ( cartographie des risques) , la création des directions de gestion globale des risques, des services et des supervisions de contrôle permanent , et contrôle interne ..... A suivre 

jeudi 30 janvier 2014

Comprendre les enjeux du microcrédit dans le contexte économique actuel

Le microcrédit n'est pas uniquement réservé aux pays du Sud, dans le contexte économique actuel il se développe également en France.

Le microcrédit peut se définir par des prêts de faible montant destinés à des personnes à bas revenus, généralement exclues des banques parce que leur solvabilité est considérée comme insuffisante et/ou parce que les coûts de gestion de tels prêts sont jugés trop élevés [1].
Le microcrédit est apparu en France en 1989 avec la création de l’Adie, acteur qui reste aujourd’hui incontournable. Une des principales missions de l’Adie est de financer les micro-entrepreneurs qui n’ont pas accès au crédit bancaire et plus particulièrement les chômeurs et les allocataires des minima sociaux. Cette association fournit plus de 10 000 microcrédits par an à des créateurs pauvres de micro-entreprises.

  • Mais, quels sont les enjeux du microcrédit dans le contexte actuel ?
  • Le microcrédit est-il un outil pour lutter contre le chômage ?
  • Qu’en est-il de la pérennité des entreprises financées par l’Adie ?

Le microcrédit : un outil pour lutter contre le chômage ?

D’après les dernières prévisions de  l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) le taux de chômage pourrait atteindre environ 11% de la population active en 2014. Il s’agirait d’un niveau jamais atteint depuis le pic de 10,8 % au premier semestre 1997. Encore une fois,  ce sont les jeunes et les seniors, qui sont les plus touchés. Face à la montée du chômage et de la pauvreté, le microcrédit apparait de plus en plus comme un outil d’innovation sociale pour lutter contre l’exclusion sociale et financière. La situation provoque l’émergence de logiques entrepreneuriales comme alternative au chômage et à la précarité qui en découle : créer une entreprise, c’est d’abord créer son emploi.
Environ 92 % des entreprises en Europe sont des micro-entreprises (entre 1 et 9 personnes employées), elles représentent 21,8 % de la valeur ajoutée totale et 29 % de l'emploi total [2].
Ces chiffres sont appelés à augmenter suite à l'augmentation du secteur des services et du développement des nouvelles technologies. Beaucoup d’entre elles n'ont pas accès au crédit, quand celui-ci est proposé par le secteur financier « classique », soit parce qu’il est trop coûteux pour la micro-entreprise, soit parce que l'activité est jugée trop risquée par l'organisme de prêt.
C’est dans ce contexte, où coexistent chômage et exclusion financière, que l’offre de microcrédit se justifie en Europe. À la différence du Sud, où le microcrédit est un outil de lutte contre la pauvreté, en Europe, il est conçu comme un instrument pour combattre le chômage et l’exclusion sociale.

L’Adie : un tremplin efficace vers l’insertion des micro-entrepreneurs

En dépit d’un contexte de crise, 68 % des entreprises créées grâce au soutien de l’Adie sont pérennes après deux ans. Ces taux se révèlent très proches de la moyenne nationale des entreprises individuelles, voire strictement équivalent pour ce qui concerne la survie au bout de 3 ans d’existence. La pérennité des activités créées par les micro-entrepreneurs clients de l’Adie est donc comparable à celle de la moyenne des nouvelles entreprises.
Contrairement à une idée encore trop répandue, les créateurs issus du chômage et des minima sociaux, avec un faible niveau de formation (26 % des clients de l’Adie n’ont aucun diplôme, 7 % sont illettrés) réussissent aussi bien que les autres, pour peu qu’ils bénéficient d’un soutien adapté.
Dans un contexte européen de hausse du chômage en particulier chez les jeunes et face à la pauvreté, la création de micro-entreprises apparait comme une solution et un correctif aux imperfections du marché du travail.
Sur fond de flambée du chômage, la France entend développer le microcrédit, considéré comme un levier pour la création d’entreprise et la réinsertion, en associant davantage les banques et les particuliers à son financement.

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[1] Maria Nowak (2006)
[2] Source : Eurostat (2011)
[3] http://www.journaldunet.com/management/expert/56279/comprendre-les-enjeux-du-microcredit-dans-le-contexte-economique-actuel.shtml

Zoom sur les projets primés 2013: Que sont-ils devenus?

En mars dernier, l’équipe du projet Microcrédit au Guatemala s’est vu décerner le prix de la collecte de fonds par l’Association Française des Fundraisers (AFF), lors des Trophées Solidaires 2013.
Créée en 2006, l’association étudiante X-MicroFinance, de l'Ecole Polytechnique œuvre en faveur de la lutte contre la pauvreté au sein de la communauté Maya au Guatemala, par le biais du microcrédit.
L’association octroie des prêts allant de 50 à 300€, permettant aux populations guatémaltèques de développer des micro-projets, de bénéficier de soins médicaux ou encore de faciliter la scolarisation des enfants, et ainsi favoriser leur développement social et économique.
En 7 ans d’existence, X-MicroFinance a permis de soutenir 367 micro-entrepreneurs répartis dans 16 villages, dans le développement d’un projet agricole, artisanal ou commercial.

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En 2013, X-MicroFinance a souhaité diversifier son action en nouant un partenariat avec l’association ALAS Pro Salud dont l’objectif est de permettre l’accès aux soins à des personnes souffrant de troubles mentaux.
Suite à leur participation aux Trophées Solidaires, l’équipe du projet Microcrédit au Guatemala a pu suivre une formation professionnelle de collecte de fonds, offerte par l’Agence Française des Fundraisers (AFF).
Toutes nos félicitations pour cette belle réussite et bonne continuation aux étudiants qui prendront la suite du projet.

source: #http://etudiantssolidaires.blog.youphil.com/archive/2014/01/10/temp-df8ed78c1ca6c27bbdaa9baee0ee8f78-3782.html